William Blake
Pour les articles homonymes, voir William Blake (homonymie). William Blake ( Londres, 28 novembre 1757 - id. 12 août 1827) était un peintre et un poète romantique britannique. Bien que considéré comme peintre, il n'a en fait jamais utilisé de peinture à proprement parler, lui préférant toujours d'autres moyens d'expression. Il est l'auteur d'une oeuvre inspirée de visions bibliques à caractère prophétique. Son style halluciné est très moderne et à part parmi ses pairs bien que ses thèmes soient très classiques. BiographieIl était fils d'un bonnetier, et, dès l'enfance, il montra d'étonnantes dispositions pour le Dessin et la Poésie. Il est envoyé à dix ans dans une école de dessin, où il composera ses premiers poèmes. Devenu élève du graveur James Basire à quatorze ans, il fut chargé de dessiner les antiquités de l'abbaye de Westminster et des autres vieux édifices, milieux qui ne manquèrent pas d'exercer une vive influence sur son Imagination mélancolique. Il a gravé de nombreuses illustrations pour livres d'après Stothard et d'après ses propres dessins. Il participe, de manière très impulsive, aux émeutes de 1780 devant la prison de Newgate, la bastille londonienne. Marié en 1783 selon ses goûts (il apprendra à sa femme Catherine à lire, à écrire, et à enluminer ses gravures), il songea à rendre par la plume et le crayon les visions qui hantaient son cerveau. Un premier opuscule, Poetical Sketches (1783), contient ses poésies composées entre sa douzième et sa vingtième année. Trop pauvre pour faire face aux frais d'impression de ses oeuvres, il se fit son propre éditeur et imagina d'y appliquer son écriture mise en relief par la morsure sur des plaques de cuivre. Il publia ainsi ses Songs of Innocence, ornés de ses dessins (1789, pet. in-8), oeuvre singulière, qui eut du succès, ce qui l'encouragea à donner successivement, sous la même forme: Books of prophecy (1791) ; Gates of paradise (1793) ; America, a prophecy (1793, in-fol.); Europe, a prophecy (1794, in-fol.) ; Songs of Experience (1794). En même temps, il faisait figurer, à plusieurs expositions de l'Académie royale, des peintures allégoriques, historiques et religieuses. Il publia the Marriage of heaven and hell (in-4), satire du Heaven and Hell de Swedenborg, en 1790. En 1797, il entreprit une édition illustrée par lui des Nuits d'Young, qu'il laissa inachevée, puis il alla vivre, à Felpham, auprès du poète Hayley, faisant des dessins pour celui-ci, et peignant quelques portraits, et ne revint à Londres qu'au bout de trois ans. Ses quarante dessins gravés par Schiavonetti pour une édition du poème The Grave (1808, gr. in-4) de Blair furent très admirés ; de même que sa grande estampe le Pèlerinage de Canterbury (1809). Entre temps, il continuait de composer, d'illustrer et d'imprimer des poèmes étranges, empreints d'un mysticisme obscur : Jérusalem, the emanation of the Geant Albion; Milton, a poem (1804); Job (1826), etc. Le plus original est le dernier : c'est aussi celui dont les gravures sont les plus finies. Tous ces volumes sont aujourd'hui fort recherchés, surtout les exemplaires coloriés par l'artiste lui-même. Blake est devenu membre de la Royal Society le 14 mai 1807. Sa mort interrompt l’illustration de The divine comedy (1825-1827) de Dante. Citations- « Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l'homme comme elle est, infinie. » ("If the doors of perception were cleansed every thing would appear to man as it is, infinite.") (Le Mariage du ciel et de l'enfer). Cette formule a inspiré le choix du nom de l'essai de Aldous Huxley, Les Portes de la perception, qui lui-même a inspiré le nom du groupe de rock The Doors.
Hommage - Le film Dead Man de Jim Jarmusch lui rend hommage de plusieurs façons, notamment en prenant pour héros un homonyme contemporain de William Blake, campé par Johnny Depp ("I am William Blake, don't you know my poetry?"), mais aussi en faisant rencontrer celui-ci avec un indien solitaire admirateur du poète, joué par Gary Farmer
- Le film Dragon rouge de Brett Ratner (tiré de l'oeuvre de Thomas Harris) lui rend également hommage en faisant de nombreuses références à ses oeuvres (dont la plus spectaculaire est le tatouage sur le dos de Francis Dolarhyde).
BibliographieLivres enluminés - c.1788: All Religions Are One
- There Is No Natural Religion
- 1789: Songs of Innocence (Les Chants d'Innocence, trad.d'Alain Suied, Arfuyen, 1992.)
- The Book of Thel (Le Livre de Thel)
- 1790–1794: The Marriage of Heaven and Hell (Le mariage du Ciel et de l'Enfer, Arfuyen, 1996.)
- 1793: Visions of the Daughters of Albion
- 1794: Europe: a Prophecy
- The First Book of Urizen (Le premier Livre d'Urizen)
- Songs of Experience (Les Chants d'Expérience, trad. d'Alain Suied, Arfuyen, 1993.)
- 1795: The Book of Los
- The Song of Los
- The Book of Ahania
- c.1804–c.1811: Milton: a Poem
- 1804–1820: Jerusalem: The Emanation of The Giant Albion
Non-enluminés - Never seek to tell thy love
- Tiriel (1789)
Illustrés par Blake - 1788: Mary Wollstonecraft, Original Stories from Real Life
- 1805-1808: Robert Blair, The Grave
- 1808: John Milton, Paradise Lost (Le Paradis perdu)
- 1819-1820: John Varley, Visionary Heads
- 1821: R.J. Thornton, Virgil
- 1823-1826: The Book of Job (Le Livre de Job)
- 1825-1827: Dante, The divine comedy (La Divine Comédie, David Bindman, Bibliotheque de l'Image.)
Aussi disponible en français- Chanson d'innocence et d'expérience, trad. d'Armand Sedaine, La Tilv, 1997.
- Deux traités sur la religion, trad.de Pierre Leyris, Aubier-Flammarion, 1980
- L'Évangile éternel, trad.de Joëlle Abitbol, EST, 1991.
- L'Évangile éternel, Les Portes du Paradis, trad.de Pierre Leyris, Aubier-Flammarion, 1977.
- OEuvres, comprenant Esquisses poétiques, Une Ile de Lune, Chants d'innocence et d'expérience, L'Evangile éternel, Les portes du paradis, Deux traités sur la religion, Tiriel, Le livre de Thel, Vala ou les quatre vivants, Aubier-Flammarion.
- Proverbes de l'Enfer, trad. d'Angela Esdaille, William Blake, 1996
- Vala ou les quatre vivants, trad. de Jacques Blondel, Aubier-Flammarion, 1983
source : Editions José Corti OEuvres graphiques - Paris, Musée du Louvre, département des arts graphiques La Mort de l'homme fort et méchant.
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Liens externesNotes et références
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